Ecrit du Hiéromoine Père Nectaire

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Père Nectaire, lors de son ordination en 1986

Père Nectaire, lors de son ordination en 1986

Chers frères et sœurs en Christ,

 

Le Seigneur se révèle à Jacob, il voit une échelle dressée dont la base est en terre, et le sommet monter au ciel. Dans l’Eglise Orthodoxe, il y a une icône de la Mère de DIEU qui représente ce récit. L’Echelle symbolise la Vierge, qui de créature suréminente, donnera de sa chair de son sang à DIEU le Fils Bien aimé, c’est ce que signifie le sommet de l‘échelle qui touche le ciel. Et par cette échelle qui représente la Mère du Verbe. DIEU en personne, DIEU Lui-même descendra, jusqu’à ses créatures qui sommes nous-mêmes, par l’Incarnation à Noël = Natalé-Noël = Naissance, l’on retrouve Génisis du grec, naissance, début. Et les anges qui montent et descendent au-dessus de la Mère du Bel Amour et du Sauveur signifient que comme le dit le Sauveur :

« Désormais, vous verrez les anges monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »

La Très Sainte Mère de DIEU, sera par la signification des anges qui l’entourent la Reine des anges, Reine en hébreu comme en bien des langues, est un prénom.

C’est aussi un terme du langage amoureux, un titre qui se décerne dans le royaume intime de ceux qui s’aiment. L’amour choisit et distingue, ennoblit celui qui aime et l’être aimé. Même si la Mère de DIEU n’avait pas été descendance royale, le seul regard du Père aurait fait d’elle la première dame du royaume de son cœur ; du Cœur de son Fils, de son DIEU. Saraï la roturière, qui rira de DIEU (lorsqu’Il lui dira par les trois anges, que vieille elle aura un fils = Isaac) deviendra Sara c’est-à-dire la princesse, la mère d’une multitude de fils, de rois (voir Genèse ch. 17V15 et 16)

Quand le chanteur et poète Jacques BREL chante, essayant d’espérer contre l’évidence de l’échec des amours humaines : « Je te ferai un royaume où l’amour sera Loi, où l’amour sera roi, où tu seras reine » il ne sait pas ce dont il rêve existe en DIEU et que tout ceux qui sont en DIEU partagent sa royauté et l’intimité de la chambre royale.

Dans l’église orthodoxe, pas de différence entre les épousailles du tsar et celle de l’humble paysan. Les époux sont couronnés et font trois fois le tour autour de l’autel qui représente le cosmos et les deux alliances tandis que les deux chœurs qui représentent les anges chantent :

Seigneur couronne-les de gloire et d’honneur, tu as posé sur leurs têtes une couronne de pierres précieuses, ils t’ont demandé la vie et tu la leur as donnée, tu as mis sur leurs têtes une couronne de pierres précieuses.

Alleluia, Alleluia

Gloire à toi, Seigneur.

Marie est, certes de race royale selon la nature. Ce fait ne l’éloigne pas du commun des hommes, car David son père fut choisi par DIEU non pas à la manière des hommes qui regardent à l’extérieur, mais selon le regard de DIEU qui plonge et sonde jusqu’au cœur et les reins.

En la Mère de DIEU dès sa conception toutes les lois de la nature sont renouvelées, elle règne sur le monde créé. Par sa maternité divine (que signifie l’échelle que voit Jacob) la Mère de DIEU sera élevée au-dessus des anges et de tout le monde invisible, et comme le pouvoir avait été donné à nos premiers parents sur le monde visible, la Mère de DIEU notre Mère reçoit le pouvoir sur le monde invisible.

Nous ne pouvons soupçonner l’écho dans le Ciel et pour les siècles des siècles de l’humble obéissance de la Mère de DIEU qui fait que DIEU s’est soumis en tout à sa sainte Mère. Et si Marie précède son Fils dans l’accomplissement sur la terre de l’humble et tragique mission de rendre à l’homme sa dignité, c’est par l’œuvre du Père Eternel par l’Esprit en « puisant » dans le trésor des mérites du Fils.

Marie n’est pas un hasard, une créature choisie d’une manière arbitraire et ceci pour deux raisons :

LA PREMIERE est que même si Adam et Eve n’avaient pas chuté, le Verbe qui est DIEU  se serait incarné, Marie était donc dans la pensée de DIEU avant la fondation du monde.

LA SECONDE remonte à la révolte des anges et scelle le mystère de la femme pour toujours.

Ce qui scandalisa les esprits purs que sont les anges c’est justement l’INCARNATION : de voir que DIEU destinait à l’homme limité dans le temps et dans l’espace une gloire plus grande que la leur, et que cela arrive par la femme entraîna la déclaration de guerre et la révolte d’un orgueil blessé.

Par contre, la Mère de DIEU avant sa conception est reconnue comme leur Reine par les bons anges. En attendant que le Fils « Quand les temps furent accomplis » puisse dire : « Tu m’as fait un corps alors j’ai dit me voici » (voir Hébreu ch. 10.V5-7). Les anges qui ne sont liés ni au temps ni à l’espace connaissaient que le Verbe allait prendre chair de la Mère de DIEU. Ils se prosternaient devant le trône du grand Roi, ils la couronnaient de leurs louanges, elle faisait leur joie et leur étonnement tandis que les anges révoltés refusaient qu’une petite fille soit plus élevée que les esprits purs.

Nous avons donc vu, ainsi que les anges au-dessus de l’échelle que voit Jacob montent et descendent des anges, anges qui sont aussi aux service de la Reine des anges. Plus loin, le texte nous dit que DIEU se tenait devant Jacob et lui dit : « Je Suis le Seigneur, le DIEU d’Abraham et le DIEU d’Isaac (plus tard la Bible y ajoutera le nom de Jacob) et que la terre sur laquelle il est couché, DIEU la donne à Jacob et à sa descendance. La terre, figure aussi la sainteté éminente de la Mère de DIEU et le Seigneur Lui-même nous la donne  et à sa descendance puisqu’au pied de la croix le Sauveur dit à sa mère et à saint Jean qui est sa descendance « Femme, voici ton Fils » Puis au disciple « Voici ta mère » (voir saint Jean ch. 19 V 26 et 27).

« Un glaive te transpercera l’âme, afin que la pensée de beaucoup soit dévoilée » (voir saint Luc ch.2 V 35) est l’écho de cette parole de la Genèse : « Tu enfanteras dans la souffrance » (l’enfantement au pied de la croix de sa descendance à la Mère de DIEU). Le vieillard Syméon saisit de l’esprit de prophétie se met à parler avec la voix de DIEU le Père pour bénir la Vierge, la prévenir et la confirmer dans la maternité nouvelle, dans une souffrance elle aussi nouvelle et féconde comme celle d’Eve.

En fait, on ne trouve pas d’autre passage dans la Bible où DIEU se soit directement adressé à une femme si ce n’est à Sara pour confirmer le nom de l’enfant miraculeux père d’une multitude. DIEU dit « Si, tu as ri »  en hébreu tu as ri se dit ITZRAK que nous prononçons Isaac (voir livre de la genèse ch. 18 V 15).

Jacob levé de bon matin, tellement ce songe l’a marqué, il prend la pierre qui lui sert de chevet, la dresse debout et répands de l’huile sur le sommet de la pierre. La pierre localise la présence divine. Elle devient  une Bêt-ËL, porte du ciel, de plus elle reçoit une onction d’huile, en acte de consécration, de culte.

Ainsi, se trouve ici-même, ce que je disais au début de notre entretien  à l’idée d’une demeure divine sur la terre se juxtapose une notion plus spirituelle Béthel est la « Porte du ciel »  où DIEU réside. Car, c’est bien ici l’idée de résidence, DIEU le Verbe c’est fait chair dans le Sein Très pur et Virginal de la Vierge Marie.

Alors, par cette maternité Divine et cette Porte du ciel, qu’est la Mère de DIEU, demeure, porte de la Très Sainte Trinité, entreront tous les intimes de Marie, dont le sein est le creuset de l’or éclatant de toute évangélisation et Porte du ciel. MARIE, la servante du Seigneur, la Reine du ciel introduit tous ces fils et filles dans la gloire de la cour céleste, elle les forme au saint esclavage, à la totale abnégation, à l’humilité véritable.

Puisse tous les membres de notre association, méditer dans leur cœur la très grande grâce qui leur est faite, celle d’avoir la Mère de DIEU Marie Porte du ciel. Puissent-ils avancer, avancer dans l’humilité, avancer en regardant l’humble servante du Seigneur, qui est aussi la Reine des anges et Porte du ciel. Marie est la Mère spirituelle de tous les hommes et elle exerce ses fonctions de Mère ; c’est-à-dire qu’elle encourage, avertit, elle conseille, elle informe, elle instruit, elle corrige, elle annonce.

La Mère de DIEU nous ouvre par conséquent « une porte sur l’espérance » et nous dévoile la haute mission de notre Mère, la Reine des cieux et de la terre, entre les mains de qui ont été « déposées les clefs du ciel ». Parce que Marie est, en effet la « Porte du ciel » comme il l’a été établi dans les desseins de DIEU : « Personne n’ira au Père si ce n’est par l’intermédiaire du Fils et personne n’ira au Fils si ce n’est par l’intermédiaire de sa Mère, Marie. » Parce que « si le Seigneur a pris le chemin de Marie pour venir au monde, le retour des hommes à Jésus se fera aussi par Marie » qui est « Mère des grâces divines »

« Maison de DIEU (Bet-Ël ) », « Tabernacle de DIEU et Porte du Ciel ».

C’est avec affection et paternelle sollicitude, que je demande à tous les membres et aux filles  et fils spirituels de faire tout leur effort à avancer vers la Mère de DIEU Marie Porte du Ciel, dont cette association porte à jamais ce beau nom.

Je vous bénis

Hiéromoine Père Nectaire

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