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Les Sacrements/Fêtes de l'Eglise Orthodoxe

 

Qu’est ce que l’Eglise ?

   Le Christ déclara à Saint Pierre : « Et moi, Je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre Je bâtirai mon Eglise, et les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle » (Saint Mathieu 16,18).

           Le Seigneur Jésus a voulu ainsi faire de nous les sarments de la vraie Vigne, dont Il est le Cep, les membres de son Corps dont Il est la Tête. C’est cela, être membre de l’Eglise. Ce n’est pas faire simplement partie d’un organisme social analogue à tant d’autres, ni entrer dans une institution humaine. C’est s’identifier au Christ, c’est devenir membre de Ses membres, c’est se soumettre à la puissance unifiante de son Esprit, qui veut nous arracher à notre existence solitaire, à notre individualisme à notre égoïsme, pour que nous n’ayons plus, comme les premiers chrétiens de Jérusalem, qu’un seul cœur et qu’une âme.                                                  

            L’Eglise c’est l’Assemblée de tous les disciples du Seigneur Jésus, qu’ils soient encore sur terre ou déjà dans la Maison du Père, réunis autour du Maître. D’ailleurs le mot Eglise est dérivé du mot grec ekklèsia qui servait dans l’Athènes de l’antiquité à désigner l’Assemblée des citoyens.

            Le Seigneur nous dit : « Je serai avec vous jusqu’à la fin des temps » ? C’est par le Saint Esprit. Là où est le Saint Esprit, là aussi est le Fils. Le saint-esprit rend le Christ présent. Quand l’Esprit est descendu sur l’Assemblée des croyants le jour de la Pentecôte, cette Assemblée est devenue le lieu de la présence de la Parole, elle est devenue l’Eglise.

            Le jour de la Pentecôte, par l’opération du saint-esprit descendant sous forme de langues (les langues, c’est fait pour parler), la même Parole vient habiter dans le Sein de l’Eglise et l’Eglise s’est mise à parler la Parole de DIEU, à annoncer la Résurrection. C’est ainsi que, depuis la Pentecôte, le saint-esprit fait l’Eglise, c’est-à-dire transforme une assemblée de croyants en lieu de la Présence du Christ ressuscité.

            Nous sommes tous solidaires au sein de l’Eglise et, même sans le savoir, nous communiquons tous les uns avec les autres : le saint-esprit circule, en effet, dans tout le Corps de l’Eglise, comme le souffle dans le corps d’un homme ; c’est pourquoi d’ailleurs la Tête du Corps le Christ peut faire bouger, peut diriger tous les membres du Corps, à condition que ceux-ci ne soient pas malades. En effet, quand on fait le mal on est comme un membre paralysé : le Christ ne le commande plus, le courant du Saint Esprit n’y passe plus. Par contre, quand on écoute la Parole de DIEU, on reçoit les impulsions de la Tête et le saint-esprit nous fait tous communiquer dans l’amour. On est alors en union, en communion, à la fois entre nous et avec le Christ.

LES SACREMENTS QUE NOTRE SEIGNEUR A INSTAURES

Nous allons parler des sacrements que notre Seigneur a instaurés. En Effet, à l’origine l’homme fut créé juste. Mais l’homme tomba et perdit son harmonie intérieure. L’orgueil entra en lui, et avec l’orgueil, une multitude de passions, qui le détournèrent du bien et l’entraînèrent au péché. En cet état, l’homme souffrit.

Aussi, le Seigneur instaura sur terre une infirmerie : la Sainte Eglise, et les Sacrements.

Les Sept Sacrements :

 
            Nous allons rappeler maintenant tous les Sacrements que le Seigneur DIEU a instaurés sur terre pour notre sanctification. Les Sacrements sont au centre même de la vie de l’Eglise, en grec Sacrements se dit mystéria. Les Sacrements sont considérés non pas tant comme des actes isolés par lesquels une grâce « particulière » serait accordée à des individus par des ministres spécialement désignés, mais plutôt comme les aspects d’un Mystère unique de l’Eglise dans lequel DIEU partage la vie divine avec l’humanité, rachetant l’homme du péché et de la mort. Tous les Sacrements nous donnent accès à la félicité céleste.

 7 sacrements, en grec : mystéria ou mystères sont :

le Baptême, 

la Chrismation,

L’Eucharistie,

la confession (Pénitence),

le Sacerdoce, le Mariage,

l’Onction des malades :

            Les Sacrements ou Mystères sont au centre de la vie de l’Eglise. Ils restaurent l’homme crée à l’image de DIEU et l’aident à parvenir à Sa ressemblance, à devenir : « DIEU  par la Grâce ».
 C’est par le Baptême et la Chrismation que nous entrons dans l’Assemblée eucharistique, que nous devenons membres du Corps du Christ. C’est par le mystère du Repentir (confession) que nous y rentrons lorsque par le péché nous en sommes sortis. C’est par le Mystère du Couronnement que les nouveaux foyers s’y intègrent. C’est par l’onction d’huile que les membres malades y retrouvent leur pleine participation à la vie du Corps. C’est enfin par les ordinations sacerdotales que l’Assemblée eucharistique, le Corps du Christ, se structure et s’organise. Bref, tous les « Sacrements » contribuent à la plénitude du mystère eucharistique et débouchent sur lui ; et tous, en définitive, ne sont que la manifestation de l’unique mystère du Christ, vivant par son saint-esprit dans l’Eglise.

LE BAPTÊME :

Nous sommes baptisés au Nom du PERE, du FILS, du SAINT-ESPRIT.
La triple immersion dans l’eau représente les 3 jours au tombeau par lesquels le Sauveur a vaincu la mort :
Le verbe « Baptizein » en grec ancien signifie : immerger,

Par le baptême, le chrétien devient corporellement uni à la personne du Christ. Le baptisé reçoit la Nouvelle alliance par le sang du Christ, c’est pourquoi, il n’est plus besoin de circoncire la chair, (circoncision : c’est une opération chirurgicale consistant à sectionner le prépuce. ) Pour les religions juives, et islamiques, cette intervention est un rite très important qui marque l’alliance avec DIEU. (Prépuce : repli de la peau qui recouvre le gland de la verge).

Par le Baptême : 
- Nous devenons enfants de DIEU,
- Le baptême efface le péché originel (péché d’Adam et Eve),
- Le Saint Esprit demeure en Lui (de celui qui est baptisé),
- Nous renonçons à Satan et à toutes ses œuvres, à son service.
   

L’image de DIEU, restaurée par le baptême n’est qu’un germe de déification, l’homme doit développer sa libre coopération à la grâce. Même avec la grâce du Saint Esprit, l’homme découvre sa faiblesse et sa fragilité. C’est pourquoi, nous devons lutter toute notre vie, être attentif aux pulsions de notre cœur, pour combattre toutes nos passions, c’est à dire tout ce qui nous éloigne de notre DIEU et des autres.
 
Nicodème, notable juif, sage pharisien, demanda un jour à Jésus comment faire pour entrer dans le Royaume et Jésus lui répond : « A moins de naître d’en haut nul ne peut voir le Royaume de DIEU ». Cette vie est communiquée par le Souffle même de DIEU, par le Saint Esprit de DIEU, le souffle que déjà DIEU avait insufflé à cet être de la terre que nous sommes.

Par le baptême, l’homme a été délivré de la captivité du démon, l’Esprit Saint qui désormais habite dans son cœur l’attire vers DIEU, mais néanmoins, les séductions du mal continuent à l’attirer. Son cœur demeure ainsi le lieu d’un combat redoutable entre les sollicitations de l’Esprit Saint et les « pensées » ( en grec :logismi) mauvaises. L'image de DIEU restaurée par le Baptême n'est qu'un germe de déification que l'homme doit développer en apportant sa libre coopération à la grâce même avec la grâce du  Saint Esprit, l'homme découvre sa faiblesse et sa fragilité.

A partir de notre Baptême, nous pouvons nous transformer, transfigurer, cela devient possible. Nous ne le faisons pas toujours, car nous restons libres devant les dons de DIEU, c'est alors le talent enfoui qui ne porte pas de fruits. Mais si nous acceptons de coopérer avec DIEU, de laisser sa Grâce (c'est l'amour, don de DIEU qui communique sa Divinité pour nous rendre participant à la nature divine) et nous sanctifier, c'est-à-dire devenir saint. Illuminé par le baptême, nourris par le sacrement de l'Eucharistie, nous approchons chaque jour DIEU de plus près, pour devenir à la fin des temps participants de la nature Divine.

  

Cérémonie du baptême dans l'Eglise Orthodoxe:

La cérémonie du baptême dans l'Église orthodoxe est parfaitement semblable à celle décrite par saint  Basile de Césarée au IVe siècle, dans son Traité du Saint Esprit.

1. Les trois exorcismes

Le Baptême commence par des exorcismes parce qu'il est d'abord libération. Saint Jean Chrysostome le comparait symboliquement à la sortie d'Egypte du peuple Hébreu.

L'exorcisme sous-entend que l'homme est dans ce monde le plus souvent l'esclave inconscient des forces qui le dominent. C'est ainsi que l'ultime demande du Notre Père est d'être délivré du malin.

Le baptême marque ce passage de l'état d'esclave à celui d'homme libéré.

Le prêtre ordonne à « l'esprit de mensonge, l'esprit d'erreur, l'esprit de cupidité et de toute impureté » de quitter celui qui va être baptisé.

Il est délivré de la "tyrannie" du démon, selon le texte même de l'exorcisme :

"Le Seigneur t’exorcise, Satan, car il est venu dans ce monde et fixa sa demeure parmi les hommes pour abolir ta tyrannie et délivrer le genre humain ; sur la croix il triompha des puissances ennemies, quand le soleil s’est obscurci, que la terre a chancelé, que les tombeaux se sont ouverts et que de nombreux saints ressuscitèrent en leur corps ; par sa mort il a détruit la mort, c’est-à-dire toi-même, le Diable."

C'est le diable que le Christ a vaincu par sa Victoire sur la mort, par sa Résurrection. Le Baptême est nécessaire à notre victoire sur les séductions mondaines, le péché et la mort.

Trois exorcismes s'adressent à Satan, en lui ordonnant de se retirer, après lesquels le prêtre souffle trois fois sur  le candidat au baptême et fait le signe de la Croix sur son front, sa bouche, sa poitrine.

2. La conversion 

C'est alors que le choix libre, la conversion est possible.

Le prêtre demande alors au candidat au baptême de se tourner vers l'occident, lieu où meurt le soleil, et l'invite à renoncer à Satan.

Après avoir affirmer trois fois avoir renoncé à Satan, le catéchumène tourné jusqu'alors vers l'ouest (où meurt le soleil), se retourne (ce qui est le sens originel du mot conversion) vers l'est, lieu de la naissance du soleil et direction dans laquelle sont bâties toutes les églises. C'est véritablement pour le futur baptisé un changement de cap.

C'est alors que le prêtre lui demande trois fois s'il se joint au Christ.

Après quoi, le prêtre lui demande s'il croit en Dieu. Le candidat au baptême récite à ce moment le CREDO.

3. La bénédiction des eaux

C'est à ce moment que commence réellement l'office du baptême.

La sanctification des eaux, comme toute sanctification, n'est pas une transformation de nature des eaux, mais bien plutôt la révélation de leur nature sacramentelle.

L'eau est à la fois ce qui est source de vie, et ce qui nettoie, purifie.

Le même poème de Saint Sophrone est récité pour la bénédiction des eaux du baptême et celui de la Théophanie 06 janvier. C'est que par le baptême, nous devenons aussi Fils de Dieu. Par ailleurs, selon l'orthodoxie, par son Baptême, le Christ immergé dans les eaux sanctifia ce monde.

4. La triple immersion "au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit"

Le candidat au baptême se dépouille alors de ses vêtements, symbolisant le vieux moi, le vieil homme qu'il quitte.

L'immersion totale est noyade du vieil homme, renouvellement dans les eaux transformées par l'Esprit en matrice de vie, participation à la mort et à la résurrection du Christ.

5. Le Baptisé revêt la tunique de clarté 

Après l'immersion, le baptisé revêt des vêtements neufs, blanc, symbolisant ainsi son passage à un état nouveau, selon l'expression de saint Paul : « vous avez revêtu le Christ ».

"Accorde-moi la tunique de clarté, toi qui te drapes de lumière comme d’un manteau, trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu."

LA CHRISMATION : Pentecôte personnelle

La Chrismation : du mot grec : chrisma, qui veut dire onction, puisqu’il s’agit de l’onction du Saint Esprit par laquelle nous devenons ce qu’était de toute éternité le Christ : des « oints du Saint Esprit, des « chrétiens », celui qui a reçu l’onction, le myron (le saint chrême, qui est consacré par l’évêque). Par la chrismation reçue après le baptême, le prêtre donne le Saint Esprit par une ontion d’huile, en prononçant ses mots : « Le sceau du don du Saint Esprit »

L’huile se répand dans tout notre corps, pénètre les pores de notre peau, nous devenons des lampes à huile. Nous devons entretenir cette flamme, en suivant les commandements du Seigneur, par la prière, la charité, l’amour pour tous les hommes. Nous devons nous rappeler chaque jour de notre vie cette phrase de saint Séraphim de Sarov : « Le but de la vie chrétienne c’est l’acquisition de l’Esprit Saint ».  La Chrismation est donnée une seule fois, imprime un caractère indélébile.

L’onction imprime : « le sceau du spirituel » par cette onction, le confirmant reçoit « la marque ». Le sceau est le symbole de la personne. Le baptisé est entré dans la Famille trinitaire.
Par la Chrismation chacun de nous reçoit la personne du Saint Esprit, don fondamental, qui le fait membre d’un peuple de prêtres. Ce don fondamental est à la racine de tous les dons particuliers de l’Esprit qui confèrent des responsabilités particulières. C’est donc par une différenciation fonctionnelle de ce don fondamental qu’apparaissent les fonctions spécifiques des évêques, des prêtres et des diacres.

     Nous recevons la Plénitude de l’Esprit Saint :

Le don de crainte :la crainte, afin qu’elle serve de frein pour ne jamais retomber dans nos fautes   passées,    
 Le don de piété :pour servir, le Servir avec plus de ferveur, plus de promptitude à recevoir les  saintes  inspirations,
 Le don de science : pour bien connaître les choses de DIEU et qu’éclairé par ses saintes instructions, nous   marchions sans jamais dévier,
Le don de Force :pour surmonter toutes les attaques du démon et tous les dangers du monde qui  s’opposent au salut de notre âme.
 Le don de Conseil : pour bien choisir tout ce qui est le plus convenable à mon avancement spirituel et   découvrir tous les pièges et ruses du tentateur.
 Le don de Sagesse : afin de bien diriger nos actions en les rapportant à DIEU comme à notre fin   dernière.
 Le don d’Intelligence :afin de bien entendre les divins mystères et, par la contemplation des choses  célestes, détacher nos pensées et nos affections de toutes vanités de ce misérable monde.

Les effets de la Chrismation sont :
L’effusion plénière de l’esprit Saint comme au jour de la Pentecôte, nous unit plus fermement au Christ,
 Augmente en nous les dons de l’Esprit Saint, force spéciale de l’Esprit Saint pour répandre et  défendre la foi en  vrais témoins du Christ pour confesser vraiment le nom du Christ.

 Parfait la grâce baptismale.
Les Apôtres envoyèrent en Samarie qui avait accueilli la Parole de DIEU Saint Pierre et saint Jean. Ils prièrent sur eux, afin que l’Esprit Saint leur fût donné, alors Saint Pierre et Saint Jean se mirent à leur imposer les mains et ils recevaient l’Esprit Saint (Ac 8,14-17).

  L’EUCHARISTIE :

Les Israélites avaient la coutume de célébrer des berakoth ou « bénédiction » par lesquelles ils exprimaient leur reconnaissance à DIEU pour tous ses bienfaits. Actions de grâces : remerciement, en grec Eucharitia d’où Eucharistie. C’est en effet par cette action de grâces permanente que l’homme reconnaît l’œuvre du Créateur.
Le chef de famille prenait le pain et le rompait en disant : « béni sois-tu Seigneur Notre DIEU, Roi des siècles qui produis le pain de la Terre… Rendons grâces à notre DIEU qui nous a nourri de son abondance. »
C’est en effet par cette action de grâces permanente que l’homme reconnaît l’œuvre du Créateur. C’est par cette attitude d’eucharistie, d’action de grâces, que l’homme, qui est la conscience de la création, reconnaît le lien qui unit la création au Créateur et maintient, par ce mémorial reconnaissant, le courant d’amour entre le Créateur et Sa Création, et, par là même, l’harmonie de l’univers. 

Le Christ, le soir du Jeudi saint, célébrait donc une telle béraka ou « bénédiction » en présidant le repas de ses disciples. Cela apparaît clairement si l’on lit le récit que nous en fait Saint Luc (22,14-18) et qu’on le compare au rituel de bénédiction d’un repas juif tel qu’il nous est décrit dans la Mishna (recueil de prières juives).

Le repas pascal : Saint Luc Chap.22, 14-18) :Lorsque l’heure fut venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui. Et Il leur dit : « J’ai ardemment désiré manger cette pâque avec vous avant de souffrir ; car Je vous le dis, jamais plus Je ne la mangerai jusqu’à ce qu’elle s’accomplisse dans le Royaume de DIEU. »Puis, ayant reçu une coupe, Il rendit grâces et dit : « Prenez ceci et partagez entre vous ; car, Je vous dis, Je ne boirai plus désormais du produit de la vigne jusqu’à ce que le Royaume de DIEU soit venu. »
Par l’épiclèse (invocation de l’Esprit Saint par le Prêtre), le Corps et le Sang du Christ, lors de la Liturgie deviennent réellement le Corps de notre Seigneur et nous contemplons la Résurrection, mystère d’amour.
Le Christ nous sanctifie, nous divinise, et c’est là que se célèbre les noces du Christ et son Epouse. Le Pain Eucharistique, Corps du Christ, fait l’Eglise :


Ce mystère déconcertant se réalise et se vit à travers le mystère eucharistique. Le Nouveau Testament nous révèle en effet une double équation : Pain Eucharistique = Corps du Christ = l’Eglise. Le Corps du Christ, c’est l’Eglise, mais le Corps du Christ c’est aussi ce Pain Vivant descendu du ciel (saint Jean 6,51), ce « Pain qui donne la vie au monde» (6,33).


Ce n’est qu’en mangeant ce Pain, qui est le Corps du Christ, que l’on peut entrevoir comment l’Eglise est le Corps du Christ, c’est en effet en communiant à ce Pain et au Vin, en communiant au Corps du Christ, et au Sang du Christ, que les fidèles de Jésus deviennent Corps du Christ, deviennent Eglise. Sainte Irénée illustre cette mystérieuse vérité par une image : l’eau rassemble les flocons de farine pour en faire un seul pain ; ainsi le Saint Esprit rassemble les croyants pour en faire un seul Corps. 

Depuis l’époque où les disciples, aussitôt après la Pentecôte, « se montraient assidus à l’enseignement des Apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières » l’Eglise du Christ n’a jamais cessé, chaque dimanche, anniversaire de la Résurrection, jour du Seigneur de rappeler l’enseignement des apôtres et de procéder, dans la communion fraternelle et la prière, à la « fraction du pain ». C’est ce que nous appelons couramment la divine Liturgie. La Communion : Voici l’aboutissement, l’accomplissement, la raison d’être, de toute la célébration : les invités au Festin de noces, au Banquet céleste, à la Cène mystique, approchent « avec crainte de DIEU, avec foi, et amour » de la Table sainte : ils montent vers les Portes royales. Ils vont à la rencontre du divin Epoux qui se présente à ceux à l’entrée de la salle de noces. Ils vont être incorporés à son Corps de Ressuscité. 

Le Sang qui donne la Vie va couler dans nos veines ; ils vont se trouver tous unis dans l’unité de son Corps, ils vont tous boire (buvez-en tous a dit le Seigneur) à la Source de Vie ; le DIEU fait chair va diviniser notre chair ; le Feu immatériel de la divinité qui, jadis, enflammait le Buisson ardent et qui était descendu sous l’aspect de langues de feu sur l’assemblée des Apôtres, le Feu qui tout à l’heure s’était emparé du Pain et du Vin, va maintenant s’étendre et enflammer les communiants, nos corps et nos cœurs, et tous ensemble ils vont chanter : « Nous avons vu la vraie Lumière, nous avons reçu l’Esprit céleste, nous avons trouvé la vraie Foi ; nous adorons l’indivisible Trinité, car c’est Elle qui nous a sauvés. »

L'ORDINATION DES PRETRES  : le Sacerdoce

Le mot français prêtre est une contraction du mot grec presbyteros ou presbytre, qui signifie « ancien ». En effet, les « prêtres » des communautés chrétiennes se situent dans le prolongement des « anciens » qui dirigeaient les communautés juives.

         Les prêtres apportent la Parole de DIEU aux fidèles, choisis au sein du peuple, célibataires ou hommes mariés, les prêtres sont ces ouvriers qui rappelleront à tous ceux qui souffrent que le Seigneur Jésus dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi Je vous soulagerai.

PRIERE AU DIVIN MAITRE,
NOTRE SEIGNEUR JESUS (Père Nectaire, hiéromoine)

Unis-moi à toi dans ton immolation,
Fais de ma vie, entre tes mains,
Une libation offerte à DIEU et aux hommes.
Verse-moi dans Ta coupe comme un vin répandu,
Fais de moi un pain rompu par tes mains elles-mêmes,
Tenu entre tes mains, donné par tes mains,
Jaccepte d’être rompu par Toi ?
Noie dans ton sang mes péchés et ma personne,
Que je meure à moi-même,
Pour naître à Toi, à tes frères !
Puisque je suis un membre de Ton Corps,
Offre-moi à DIEU,
Donne-moi aux autres,
 
Avec ton propre Corps et ton propre Sang . Amin

LA SANCTIFICATION DU MARIAGE

Ou comment le foyer conjugal devient cellule du Corps du Christ. Sanctification de l’amour conjugal par le Saint Esprit.

Le mariage est le Sacrement par lequel l’union naturelle de l’homme et de la femme, qu’ils acceptent librement en se promettant mutuellement fidélité est sanctifié pour devenir l’Image de l’union du Christ et de l’Eglise. Par ce sacrement, la naissance et l’éducation chrétienne des enfants se trouvent également sanctifié.

L’amour entre homme et femme est capable de vaincre l’égoïsme, de provoquer le sacrifice de soi-même. Les époux soumettent librement leur amour naturel à l’amour de DIEU et pour l’Eglise. Ils reçoivent le don de cet amour du Christ et alors leur union, la nouvelle famille devient une petite communauté chrétienne qui ne peut exister qu’au sein de l’Eglise entière.

Le mystère de l’amour conjugal, c’est justement le don total et définitif de deux êtres l’un à l’autre.

Au cours de la célébration du mariage l’Eglise offre à DIEU le fiancé et la fiancée qui s’offrent eux-mêmes l’un à l’autre et tous les deux ensembles à DIEU.

Au cours de la célébration du mariage, l’anamnèse (c’est l’évocation émerveillée de tout ce que DIEU a fait pour les saints couples Abraham-Sarah, jusqu’à saint Joachim et sainte Anne).

Au cours de la célébration eucharistique, l’épiclèse (c’est la prière qui demande à DIEU d’envoyer son saint-esprit sur le pain et vin pour les changer en Corps et Sang du Christ). Au cours de la célébration du mariage, l’épiclèse, c’est la prière qui demande à DIEU d’envoyer son saint-esprit sur l’homme et sur la femme « pour les couronner de gloire et d’honneur, (c’est ici que le prêtre pose les couronnes sur leurs têtes) pour transformer le couple en cellule vivante du Corps du Christ.

Le saint-esprit vient en effet par sa Présence couronner leur amour.

Les couronnes sont le signe de la victoire sur les passions et le rappel au devoir de conserver la pureté. La coupe signifie : la nécessité de partager ensemble joie et chagrin. La procession circulaire : signe de l’éternité du mariage.

Le divorce, selon la parole du Christ (Saint Mathieu) ne peut être permis qu’en cas de violation de la fidélité par l’un des époux. Le rite nuptial est alors privé de toute allégresse triomphale et contient des prièrent de pénitence.

Célébration  : DU MARIAGE ORTHODOXE :   

La célébration du sacrement  de mariage a lieu après la divine liturgie (célébration eucharistique). Elle commence par l'office des fiançailles a l'entrée de l'église. Le prêtre demande aux fiancés d'exprimer leur consentement.  Il met un anneau d'or au doigt du fiancé et un anneau d'argent au doigt de la fiancée, puis un ami des fiancés échange les anneaux.

La célébration  se poursuit par l'office du couronnement  devant une table préparée au milieu de la nef.   Les jeunes mariés sont introduits dans la nef par le prêtre et tiennent chacun un cierge allumé, relié l'un à l'autre par un ruban. Le prêtre couronne les deux mariés, mais souvent quelqu'un tient la couronne au dessus de leur tête. On lit deux textes du Nouveaux Testament. Le prêtre donne a boire une coupe de vin aux deux mariés. Puis, guidés par le prêtre, ils font main dans la main, trois fois le tour de l'autel ou du lutrin où sont déposés les évangiles. Les nouveaux mariés vénèrent les icônes et s'embrassent l'un l'autre.

Le couronnement est le signe sacramentel du mariage. Le Mariage doit être béni par un prêtre, le diacre n'est pas compétent. Les Orthodoxes considèrent le mariage catholique incomplet, qu'il correspond seulement à la première partie du mariage orthodoxe, le mariage n'est pas possible avec une personne non baptisée.

Pour les orthodoxes, le mariage ne doit pas être rompu,  mais dans le cas ou de fait il l'est, une nouvelle cérémonie religieuse est possible pour les divorcés.

LE SACREMENT DE PENITENCE

Par le Sacrement de pénitence, le chrétien est purifié des péchés qu’il commet après son baptême. Dans ce but il confesse ses péchés devant le Seigneur et devant l’Eglise. Le Seigneur par la prière du Prêtre, lui pardonne et le réconcilie avec l’Eglise.


         Le seul moyen de pardonner les offenses, même les plus petites, est de vaincre son propre orgueil.

En confession : Il faut ouvrir son âme à DIEU sans ne rien cacher, mentionner en premier lieu les péchés contre l’amour (jugement d’autrui, méchanceté, paroles faciles etc…)

La main guérissante du Christ vient se poser sur l’homme qui se tourne vers Lui en implorant la miséricorde du Père, le pécheur pardonné et guéri est réintégré dans la vie du Corps : c’est le mystère du repentir.   

          Jésus Christ a instauré le Sacrement de Pénitence le soir de Sa Résurrection, quand Il a dit à ses Apôtres : « Recevez le Saint Esprit, les péchés seront pardonnés à ceux à qui vous les pardonnerez ; ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez ».

 L’Absolution : est la prière que le prêtre prononce pour nous absoudre de nos péchés selon le commandement de Jésus-Christ, afin que « la grâce du saint-esprit nous pardonne et nous délie dans ce monde et dans l’autre ».

            Dans le Sacrement de Pénitence, la grâce du Saint Esprit nous pardonne et nous délie de nos fautes. Par le Sacrement de pénitence, nous sommes réconciliés avec l’Eglise et nos frères.

Nous vous proposons d’écouter Père Nectaire, notre Père spirituel nous parler sur le sacrement de pénitence :

           Pour bien recevoir le sacrement de pénitence, il faut connaître ses péchés, en avoir la contrition, les accuser, et après en avoir reçu l’absolution faire la pénitence donnée par le confesseur ou le père spirituel.

           Deux livrets sont en vente  dans notre association « la pénitence ou confession »  et « la confession selon l’Eglise orthodoxe » Ces livrets vous donneront des points de repères pour se préparer à la confession. Mais aussi et surtout des repères en fonction de ce que sont les péchés. Car les chrétiens (nes) aujourd’hui n’ont plus la connaissance de ce qu’est le péché, ses formes, son repérage, et qui est pécheur et pécheresse.

L'ONCTION DES MALADES

Le Christ est le Sauveur de l’Ame et du Corps. C’est pourquoi le Christ guérissait les maladies du Corps autant que celles de l’Ame.         L’Evangile est parsemé de récits de malades graves. Cette action, ses Apôtres la prolongeront : « Ils chassaient beaucoup de démons, et faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades et les guérissaient (Saint Marc 6,13). Cette action guérissante, le Seigneur la continue

  L’onction des malades est destinée à n’importe quel malade, quelle que soit la gravité de son état.

            Epître de saint Jacques (chap. 5 13-15) : «Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les presbytes (anciens) ou « (Prêtres) » de l’Eglise et qu’ils prient sur lui après l’avoir oint d’huile au nom du Seigneur.

            La prière de la foi sauvera le patient et le relèvera. S’il a commis des péchés, ils lui seront remis. La guérison est demandée dans le cadre du repentir et du salut.

            L’onction peut ramener le malade à la santé ou du moins lui donner l’accroissement de force nécessaire, un regain d’espérance.

            L’office de l’onction des malades peut-être célébré soit à l’Eglise, soit à la maison. Il est d’usage d’administrer le mercredi Saint le sacrement de l’onction des malades à tous les fidèles pour la guérison de leurs maux et de leurs « péchés oubliés ».

            C’est un sacrement par lequel le prêtre en oignant les malades d’huile consacrée, demande pour eux, avec l’Eglise toute entière, la grâce de DIEU qui guérit toutes les infirmités du corps et celle de l’âme.

           L’onction soulage l’âme des malades en leur remettant leurs péchés, puisque la maladie et la mort sont la conséquence du péché qui est lui-même une infirmité de l’âme.

            Ce Sacrement n’est pas destiné uniquement aux mourants, mais à tout malade, car nul ne peut être considéré comme parfaitement sain.

            Il n’est pas nécessaire d’être gravement malade pour recevoir ce Sacrement.

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Qu'est ce que l'Orthodoxie ?