Les Sacrements/Fêtes de l'Eglise Orthodoxe
Le Christ déclara à
Saint Pierre : « Et moi, Je te dis que tu es Pierre, et sur
cette pierre Je bâtirai mon Eglise, et les portes de l’enfer ne prévaudront pas
contre elle » (Saint Mathieu 16,18).
Le
Seigneur Jésus a voulu ainsi faire de nous les sarments de la vraie Vigne,
dont Il est le Cep, les membres de son Corps dont Il est la Tête. C’est cela,
être membre de l’Eglise. Ce n’est pas faire simplement partie d’un organisme
social analogue à tant d’autres, ni entrer dans une institution humaine. C’est
s’identifier au Christ, c’est devenir membre de Ses membres, c’est se soumettre
à la puissance unifiante de son Esprit, qui veut nous arracher à notre
existence solitaire, à notre individualisme à notre égoïsme, pour que nous
n’ayons plus, comme les premiers chrétiens de Jérusalem, qu’un seul cœur et
qu’une âme.
L’Eglise c’est
l’Assemblée de tous les disciples du Seigneur Jésus, qu’ils soient encore sur
terre ou déjà dans la Maison du Père, réunis autour du Maître. D’ailleurs le
mot Eglise est dérivé du mot grec ekklèsia qui servait dans l’Athènes de
l’antiquité à désigner l’Assemblée des citoyens.
Le
Seigneur nous dit : « Je serai avec vous jusqu’à la
fin des temps » ? C’est par le Saint Esprit. Là où est
le Saint Esprit, là aussi est le Fils. Le saint-esprit rend le Christ présent.
Quand l’Esprit est descendu sur l’Assemblée des croyants le jour de la
Pentecôte, cette Assemblée est devenue le lieu de la présence de la Parole,
elle est devenue l’Eglise.
Le
jour de la Pentecôte, par l’opération du saint-esprit descendant sous
forme de langues (les langues, c’est fait pour parler), la même Parole vient
habiter dans le Sein de l’Eglise et l’Eglise s’est mise à parler la Parole de
DIEU, à annoncer la Résurrection. C’est ainsi que, depuis la Pentecôte, le
saint-esprit fait l’Eglise, c’est-à-dire transforme une assemblée de croyants
en lieu de la Présence du Christ ressuscité.
Nous sommes tous solidaires au sein de l’Eglise et, même sans le savoir, nous communiquons tous les uns avec les autres : le saint-esprit circule, en effet, dans tout le Corps de l’Eglise, comme le souffle dans le corps d’un homme ; c’est pourquoi d’ailleurs la Tête du Corps le Christ peut faire bouger, peut diriger tous les membres du Corps, à condition que ceux-ci ne soient pas malades. En effet, quand on fait le mal on est comme un membre paralysé : le Christ ne le commande plus, le courant du Saint Esprit n’y passe plus. Par contre, quand on écoute la Parole de DIEU, on reçoit les impulsions de la Tête et le saint-esprit nous fait tous communiquer dans l’amour. On est alors en union, en communion, à la fois entre nous et avec le Christ.
LES SACREMENTS QUE
NOTRE SEIGNEUR A INSTAURES
Nous allons parler des sacrements que
notre Seigneur a instaurés. En Effet, à l’origine l’homme fut créé juste. Mais
l’homme tomba et perdit son harmonie intérieure. L’orgueil entra en lui, et
avec l’orgueil, une multitude de passions, qui le détournèrent du bien et
l’entraînèrent au péché. En cet état, l’homme souffrit.
Aussi, le Seigneur instaura sur terre une
infirmerie : la Sainte Eglise, et les Sacrements.
Les Sept Sacrements :
Nous allons
rappeler maintenant tous les Sacrements que le Seigneur DIEU a instaurés sur
terre pour notre sanctification. Les Sacrements sont au centre même de la vie
de l’Eglise, en grec Sacrements se dit mystéria. Les Sacrements sont considérés
non pas tant comme des actes isolés par lesquels une grâce
« particulière » serait accordée à des individus par des ministres
spécialement désignés, mais plutôt comme les aspects d’un Mystère unique de
l’Eglise dans lequel DIEU partage la vie divine avec l’humanité, rachetant
l’homme du péché et de la mort. Tous les Sacrements nous donnent accès à la
félicité céleste.
7 sacrements, en grec : mystéria ou mystères sont :
le Baptême,
la Chrismation,
L’Eucharistie,
la confession (Pénitence),
le Sacerdoce, le Mariage,
l’Onction des malades :
Les Sacrements
ou Mystères sont au centre de la vie de l’Eglise. Ils restaurent l’homme crée à
l’image de DIEU et l’aident à parvenir à Sa ressemblance, à devenir : « DIEU
par la Grâce ».
C’est par le Baptême et la Chrismation que nous
entrons dans l’Assemblée eucharistique, que nous devenons membres du Corps du
Christ. C’est par le mystère du Repentir (confession) que nous y rentrons
lorsque par le péché nous en sommes sortis. C’est par le Mystère du Couronnement
que
les nouveaux foyers s’y intègrent. C’est par l’onction d’huile
que
les membres malades y retrouvent leur pleine participation à la vie du Corps.
C’est enfin par les ordinations sacerdotales que l’Assemblée eucharistique, le
Corps du Christ, se structure et s’organise. Bref, tous les
« Sacrements » contribuent à la plénitude du mystère
eucharistique et débouchent sur lui ; et tous, en définitive, ne sont que
la manifestation de l’unique mystère du Christ, vivant par son saint-esprit
dans l’Eglise.
LE BAPTÊME :
Nous
sommes baptisés au Nom du PERE, du FILS, du SAINT-ESPRIT.
La triple immersion dans l’eau représente les 3 jours au tombeau par lesquels
le Sauveur a vaincu la mort :
Le verbe « Baptizein » en grec ancien signifie : immerger,
Par
le baptême, le chrétien devient corporellement uni à la personne du Christ.
Le baptisé reçoit la Nouvelle alliance par le sang du Christ, c’est pourquoi,
il n’est plus besoin de circoncire la chair, (circoncision : c’est une
opération chirurgicale consistant à sectionner le prépuce. ) Pour les religions
juives, et islamiques, cette intervention est un rite très important qui marque
l’alliance avec DIEU. (Prépuce : repli de la peau qui recouvre le gland de
la verge).
Par
le Baptême :
- Nous devenons enfants de DIEU,
- Le baptême efface le péché originel (péché d’Adam et Eve),
- Le Saint Esprit demeure en Lui (de celui qui est baptisé),
- Nous renonçons à Satan et à toutes ses œuvres, à son service.
L’image de DIEU, restaurée par le baptême n’est qu’un germe de
déification, l’homme doit développer sa libre coopération à la grâce. Même avec
la grâce du Saint Esprit, l’homme découvre sa faiblesse et sa fragilité. C’est
pourquoi, nous devons lutter toute notre vie, être attentif aux pulsions de
notre cœur, pour combattre toutes nos passions, c’est à dire tout ce qui nous
éloigne de notre DIEU et des autres.
Nicodème, notable juif, sage pharisien, demanda un jour à Jésus comment
faire pour entrer dans le Royaume et Jésus lui répond : « A moins de naître
d’en haut nul ne peut voir le Royaume de DIEU ». Cette vie est
communiquée par le Souffle même de DIEU, par le Saint Esprit de DIEU, le
souffle que déjà DIEU avait insufflé à cet être de la terre que nous sommes.
Par le baptême, l’homme a été délivré de la
captivité du démon, l’Esprit Saint qui désormais habite dans son cœur l’attire
vers DIEU, mais néanmoins, les séductions du mal continuent à l’attirer. Son
cœur demeure ainsi le lieu d’un combat redoutable entre les sollicitations de
l’Esprit Saint et les « pensées » ( en grec :logismi) mauvaises. L'image
de DIEU restaurée par le Baptême n'est qu'un germe de déification que l'homme
doit développer en apportant sa libre coopération à la grâce même avec la grâce
du Saint Esprit, l'homme découvre sa faiblesse et sa fragilité.
A partir de notre Baptême, nous pouvons nous
transformer, transfigurer, cela devient possible. Nous ne le faisons pas
toujours, car nous restons libres devant les dons de DIEU, c'est alors le
talent enfoui qui ne porte pas de fruits. Mais si nous acceptons de coopérer
avec DIEU, de laisser sa Grâce (c'est l'amour, don de DIEU qui communique sa
Divinité pour nous rendre participant à la nature divine) et nous sanctifier,
c'est-à-dire devenir saint. Illuminé par le baptême, nourris par le sacrement
de l'Eucharistie, nous approchons chaque jour DIEU de plus près, pour devenir à
la fin des temps participants de la nature Divine.
La
cérémonie du baptême dans l'Église orthodoxe est parfaitement semblable à celle
décrite par saint Basile de Césarée au IVe siècle,
dans son Traité du Saint Esprit.
Le
Baptême commence par des exorcismes parce qu'il est d'abord libération. Saint
Jean Chrysostome le comparait symboliquement à la sortie d'Egypte du peuple
Hébreu.
L'exorcisme
sous-entend que l'homme est dans ce monde le plus souvent l'esclave inconscient
des forces qui le dominent. C'est ainsi que l'ultime demande du Notre Père est
d'être délivré du malin.
Le
baptême marque ce passage de l'état d'esclave à celui d'homme libéré.
Le
prêtre ordonne à « l'esprit de mensonge, l'esprit d'erreur, l'esprit de
cupidité et de toute impureté » de quitter celui qui va être baptisé.
Il
est délivré de la "tyrannie" du démon, selon le texte même de
l'exorcisme :
"Le Seigneur t’exorcise, Satan, car
il est venu dans ce monde et fixa sa demeure parmi les hommes pour abolir ta
tyrannie et délivrer le genre humain ; sur la croix il
triompha des puissances ennemies, quand le soleil s’est obscurci, que la terre
a chancelé, que les tombeaux se sont ouverts et que de nombreux saints
ressuscitèrent en leur corps ; par sa mort il a détruit la mort,
c’est-à-dire toi-même, le Diable."
C'est
le diable que le Christ a vaincu par sa Victoire sur la mort, par sa
Résurrection. Le Baptême est nécessaire à notre victoire sur les séductions
mondaines, le péché et la mort.
Trois
exorcismes s'adressent à Satan, en lui ordonnant de se retirer, après lesquels
le prêtre souffle trois fois sur le candidat au baptême et fait le signe
de la Croix sur son front, sa bouche, sa poitrine.
C'est
alors que le choix libre, la conversion est possible.
Le
prêtre demande alors au candidat au baptême de se tourner vers l'occident, lieu
où meurt le soleil, et l'invite à renoncer à Satan.
Après
avoir affirmer trois fois avoir renoncé à Satan, le catéchumène tourné
jusqu'alors vers l'ouest (où meurt le soleil), se retourne (ce qui est le sens
originel du mot conversion) vers l'est, lieu de la naissance du soleil et
direction dans laquelle sont bâties toutes les églises. C'est véritablement
pour le futur baptisé un changement de cap.
C'est
alors que le prêtre lui demande trois fois s'il se joint au Christ.
Après
quoi, le prêtre lui demande s'il croit en Dieu. Le candidat au baptême récite à
ce moment le CREDO.
C'est
à ce moment que commence réellement l'office du baptême.
La
sanctification des eaux, comme toute sanctification, n'est pas une transformation
de nature des eaux, mais bien plutôt la révélation de leur nature
sacramentelle.
L'eau
est à la fois ce qui est source de vie, et ce qui nettoie, purifie.
Le
même poème de Saint Sophrone est récité pour la bénédiction des eaux du baptême
et celui de la Théophanie 06 janvier. C'est que par le baptême, nous
devenons aussi Fils de Dieu. Par ailleurs, selon l'orthodoxie, par son Baptême,
le Christ immergé dans les eaux sanctifia ce monde.
Le
candidat au baptême se dépouille alors de ses vêtements, symbolisant le vieux
moi, le vieil homme qu'il quitte.
L'immersion
totale est noyade du vieil homme, renouvellement dans les eaux transformées par
l'Esprit en matrice de vie, participation à la mort et à la résurrection du
Christ.
Après
l'immersion, le baptisé revêt des vêtements neufs, blanc, symbolisant ainsi son
passage à un état nouveau, selon l'expression de saint Paul : « vous
avez revêtu le Christ ».
"Accorde-moi la tunique de clarté, toi qui te drapes de lumière comme d’un manteau, trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu."
LA CHRISMATION : Pentecôte
personnelle
Nous
recevons la Plénitude de l’Esprit Saint :
Le don de
crainte :la crainte, afin qu’elle serve de frein pour ne jamais retomber
dans nos fautes passées,
Le don de
piété :pour servir, le Servir avec plus de ferveur, plus de promptitude à
recevoir les saintes inspirations,
Le don de
science : pour bien connaître les choses de DIEU et qu’éclairé par ses
saintes instructions, nous marchions sans jamais dévier,
Le don de Force :pour surmonter
toutes les attaques du démon et tous les dangers du monde qui s’opposent
au salut de notre âme.
Le don de
Conseil : pour bien choisir tout ce qui est le plus convenable à mon
avancement spirituel et découvrir tous les pièges et ruses du
tentateur.
Le don de
Sagesse : afin de bien diriger nos actions en les rapportant à DIEU comme à
notre fin dernière.
Le don
d’Intelligence :afin de bien
entendre les divins mystères et, par la contemplation des choses
célestes, détacher nos pensées et nos affections de toutes vanités de ce
misérable monde.
Les effets de la
Chrismation sont :
L’effusion plénière de l’esprit Saint comme au jour de la
Pentecôte, nous unit
plus fermement au Christ,
Augmente en nous les dons de l’Esprit
Saint, force spéciale de l’Esprit Saint pour répandre et défendre la foi
en vrais témoins du Christ pour confesser vraiment le nom du Christ.
Parfait la grâce baptismale.
Les
Apôtres envoyèrent en Samarie qui avait accueilli la Parole de DIEU Saint
Pierre et saint Jean. Ils prièrent sur eux, afin que l’Esprit Saint leur fût
donné, alors Saint Pierre et Saint Jean se mirent à leur imposer les mains et
ils recevaient l’Esprit Saint (Ac 8,14-17).
L’EUCHARISTIE :
Les Israélites avaient la coutume de célébrer des berakoth ou
« bénédiction » par lesquelles ils exprimaient leur reconnaissance à
DIEU pour tous ses bienfaits. Actions de grâces : remerciement, en grec
Eucharitia d’où Eucharistie. C’est en effet par cette action de grâces permanente
que l’homme reconnaît l’œuvre du Créateur.
Le
chef de famille prenait le pain et le rompait en disant : « béni
sois-tu Seigneur Notre DIEU, Roi des siècles qui produis le pain de la Terre…
Rendons grâces à notre DIEU qui nous a nourri de son abondance. »
C’est en effet par cette action de grâces permanente que
l’homme reconnaît l’œuvre du Créateur. C’est par cette attitude d’eucharistie,
d’action de grâces, que l’homme, qui est la conscience de la création,
reconnaît le lien qui unit la création au Créateur et maintient, par ce
mémorial reconnaissant, le courant d’amour entre le Créateur et Sa Création,
et, par là même, l’harmonie de l’univers.
Le Christ, le
soir du Jeudi saint, célébrait donc une telle béraka ou « bénédiction » en présidant le repas de ses disciples. Cela apparaît clairement
si l’on lit le récit que nous en fait Saint Luc (22,14-18) et qu’on le compare
au rituel de bénédiction d’un repas juif tel qu’il nous est décrit dans la
Mishna (recueil de prières juives).
Le repas
pascal : Saint Luc Chap.22, 14-18) :Lorsque l’heure fut venue, il se mit à
table, et les apôtres avec lui. Et Il leur dit : « J’ai ardemment désiré manger cette
pâque avec vous avant de souffrir ; car Je vous le dis, jamais plus Je ne
la mangerai jusqu’à ce qu’elle s’accomplisse dans le Royaume de DIEU. »Puis, ayant reçu une coupe, Il rendit
grâces et dit : « Prenez ceci et partagez entre vous ; car, Je
vous dis, Je ne boirai plus désormais du produit de la vigne jusqu’à ce que le
Royaume de DIEU soit venu. »
Par
l’épiclèse (invocation de l’Esprit Saint par le Prêtre), le Corps et le Sang
du Christ, lors de la Liturgie deviennent réellement le Corps de notre Seigneur
et nous contemplons la Résurrection, mystère d’amour.
Le
Christ nous sanctifie, nous divinise, et c’est là que se célèbre les
noces du Christ et son Epouse. Le Pain Eucharistique, Corps du
Christ, fait l’Eglise :
Ce
mystère déconcertant se réalise et se vit à travers le mystère
eucharistique. Le Nouveau Testament nous révèle en effet une double
équation : Pain Eucharistique = Corps du Christ = l’Eglise. Le Corps
du Christ, c’est l’Eglise, mais le Corps du Christ c’est aussi ce Pain Vivant
descendu du ciel (saint Jean 6,51), ce « Pain qui donne la vie au
monde» (6,33).
Ce
n’est qu’en mangeant ce Pain, qui est le Corps du Christ, que l’on peut
entrevoir comment l’Eglise est le Corps du Christ, c’est en effet en communiant
à ce Pain et au Vin, en communiant au Corps du Christ, et au Sang du Christ,
que les fidèles de Jésus deviennent Corps du Christ, deviennent Eglise. Sainte
Irénée illustre cette mystérieuse vérité par une image : l’eau rassemble
les flocons de farine pour en faire un seul pain ; ainsi le Saint Esprit
rassemble les croyants pour en faire un seul Corps.
Depuis l’époque où les disciples,
aussitôt après la Pentecôte, « se montraient assidus à l’enseignement des
Apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux
prières » l’Eglise du Christ n’a jamais cessé, chaque dimanche,
anniversaire de la Résurrection, jour du Seigneur de rappeler l’enseignement
des apôtres et de procéder, dans la communion fraternelle et la prière, à la
« fraction du pain ». C’est ce que nous appelons couramment la divine
Liturgie. La Communion : Voici l’aboutissement,
l’accomplissement, la raison d’être, de toute la célébration : les invités
au Festin de noces, au Banquet céleste, à la Cène mystique, approchent « avec
crainte de DIEU, avec foi, et amour »
de la Table sainte : ils
montent vers les Portes royales. Ils vont à la rencontre du
divin Epoux qui se
présente à ceux à l’entrée de la
salle de noces. Ils vont être incorporés à son
Corps de Ressuscité.
Le Sang qui donne la Vie va couler dans nos veines ; ils vont se trouver tous unis dans l’unité de son Corps, ils vont tous boire (buvez-en tous a dit le Seigneur) à la Source de Vie ; le DIEU fait chair va diviniser notre chair ; le Feu immatériel de la divinité qui, jadis, enflammait le Buisson ardent et qui était descendu sous l’aspect de langues de feu sur l’assemblée des Apôtres, le Feu qui tout à l’heure s’était emparé du Pain et du Vin, va maintenant s’étendre et enflammer les communiants, nos corps et nos cœurs, et tous ensemble ils vont chanter : « Nous avons vu la vraie Lumière, nous avons reçu l’Esprit céleste, nous avons trouvé la vraie Foi ; nous adorons l’indivisible Trinité, car c’est Elle qui nous a sauvés. »
L'ORDINATION DES PRETRES : le Sacerdoce
Le mot
français prêtre est une contraction du mot grec presbyteros ou presbytre,
qui signifie « ancien ». En effet, les « prêtres » des
communautés chrétiennes se situent dans le prolongement des
« anciens » qui dirigeaient les communautés juives.
Les
prêtres apportent la Parole de DIEU aux fidèles, choisis au sein du
peuple, célibataires ou hommes mariés, les prêtres sont ces ouvriers qui
rappelleront à tous ceux qui souffrent que le Seigneur Jésus dit :
« Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi Je
vous soulagerai.
PRIERE AU DIVIN MAITRE,
NOTRE
SEIGNEUR JESUS (Père Nectaire, hiéromoine)
Unis-moi à toi
dans ton immolation,
Fais de ma vie,
entre tes mains,
Une libation
offerte à DIEU et aux hommes.
Verse-moi dans
Ta coupe comme un vin répandu,
Fais de moi un
pain rompu par tes mains elles-mêmes,
Tenu entre tes
mains, donné par tes mains,
J’accepte d’être
rompu par Toi ?
Noie dans ton
sang mes péchés et ma personne,
Que je meure à
moi-même,
Pour naître à
Toi, à tes frères !
Puisque je suis
un membre de Ton Corps,
Offre-moi à
DIEU,
Donne-moi aux
autres,
Avec ton propre
Corps et ton propre Sang . Amin
LA SANCTIFICATION DU MARIAGE
Ou comment le
foyer conjugal devient cellule du Corps du Christ.
Le
mariage est le Sacrement par lequel l’union naturelle de l’homme et de la
femme, qu’ils acceptent librement en se promettant mutuellement fidélité est
sanctifié pour devenir l’Image de l’union du Christ et de l’Eglise. Par ce
sacrement, la naissance et l’éducation chrétienne des enfants se trouvent
également sanctifié.
L’amour
entre
homme et femme est capable de vaincre l’égoïsme, de provoquer le sacrifice de
soi-même. Les époux soumettent librement leur amour naturel à l’amour de DIEU
et pour l’Eglise. Ils reçoivent le don de cet amour du Christ et alors leur
union, la nouvelle famille devient une petite communauté chrétienne qui ne peut
exister qu’au sein de l’Eglise entière.
Le mystère de l’amour conjugal, c’est justement le don total et définitif de
deux êtres l’un à l’autre.
Au
cours de la célébration du mariage l’Eglise offre à DIEU le fiancé et
la fiancée qui s’offrent eux-mêmes l’un à l’autre et tous les deux ensembles à
DIEU.
Au
cours de la célébration du mariage, l’anamnèse (c’est l’évocation
émerveillée de tout ce que DIEU a fait pour les saints couples Abraham-Sarah,
jusqu’à saint Joachim et sainte Anne).
Au cours de la
célébration eucharistique, l’épiclèse (c’est la prière qui demande à DIEU
d’envoyer son saint-esprit sur le pain et vin pour les changer en Corps et Sang
du Christ). Au cours de la célébration du mariage, l’épiclèse, c’est la prière
qui demande à DIEU d’envoyer son saint-esprit sur l’homme et sur la femme
« pour les couronner de gloire et d’honneur, (c’est ici que le prêtre pose
les couronnes sur leurs têtes) pour transformer le couple en cellule vivante du
Corps du Christ.
Le
saint-esprit vient en effet par sa Présence couronner leur amour.
Les
couronnes sont le signe de la victoire sur les passions et le rappel au
devoir de conserver la pureté. La coupe signifie : la nécessité de
partager ensemble joie et chagrin. La procession circulaire : signe de
l’éternité du mariage.
Le
divorce, selon la parole du Christ (Saint Mathieu) ne peut être permis
qu’en cas de violation de la fidélité par l’un des époux. Le rite nuptial est
alors privé de toute allégresse triomphale et contient des prièrent de
pénitence.
La célébration du sacrement de mariage
a lieu après la divine liturgie (célébration eucharistique). Elle commence par
l'office des fiançailles a l'entrée de l'église. Le prêtre demande aux fiancés
d'exprimer leur consentement. Il met un anneau d'or au doigt du fiancé et
un anneau d'argent au doigt de la fiancée, puis un ami des fiancés échange les
anneaux.
La célébration se poursuit par l'office
du couronnement devant une table préparée au milieu de la
nef. Les jeunes mariés sont introduits dans la nef par le prêtre et
tiennent chacun un cierge allumé, relié l'un à l'autre par un ruban. Le prêtre
couronne les deux mariés, mais souvent quelqu'un tient la couronne au dessus de
leur tête. On lit deux textes du Nouveaux Testament. Le prêtre donne a boire
une coupe de vin aux deux mariés. Puis, guidés par le prêtre, ils font main
dans la main, trois fois le tour de l'autel ou du lutrin où sont déposés les
évangiles. Les nouveaux mariés vénèrent les icônes et s'embrassent l'un
l'autre.
Le couronnement est le signe sacramentel du
mariage. Le Mariage doit être béni par un prêtre, le diacre n'est pas
compétent. Les Orthodoxes considèrent le mariage catholique incomplet, qu'il
correspond seulement à la première partie du mariage orthodoxe, le mariage
n'est pas possible avec une personne non baptisée.
Pour les orthodoxes, le mariage ne doit pas être rompu, mais dans le cas ou de fait il l'est, une nouvelle cérémonie religieuse est possible pour les divorcés.
LE SACREMENT DE
PENITENCE
Par le Sacrement de pénitence, le chrétien
est purifié des péchés qu’il commet après son baptême. Dans ce but il confesse
ses péchés devant le Seigneur et devant l’Eglise. Le Seigneur par la prière du
Prêtre, lui pardonne et le réconcilie avec l’Eglise.
Le seul moyen de pardonner les offenses, même les plus petites, est
de vaincre son propre orgueil.
En
confession : Il faut ouvrir son âme à DIEU sans ne rien cacher,
mentionner en premier lieu les péchés contre l’amour (jugement d’autrui,
méchanceté, paroles faciles etc…)
La main guérissante
du
Christ vient se poser sur l’homme qui se tourne vers Lui en
implorant la
miséricorde du Père, le pécheur pardonné et
guéri est réintégré dans la vie du
Corps : c’est le mystère du
repentir.
Jésus
Christ a instauré le Sacrement de Pénitence le soir de Sa Résurrection,
quand Il a dit à ses Apôtres : « Recevez le Saint Esprit, les péchés
seront pardonnés à ceux à qui vous les pardonnerez ; ils seront retenus à
ceux à qui vous les retiendrez ».
L’Absolution : est la prière
que le prêtre prononce pour nous absoudre de nos péchés selon le commandement
de Jésus-Christ, afin que « la grâce du saint-esprit nous pardonne et nous
délie dans ce monde et dans l’autre ».
Dans le Sacrement de
Pénitence, la grâce du Saint Esprit nous pardonne et nous délie de nos fautes.
Par le Sacrement de pénitence, nous sommes réconciliés avec l’Eglise et nos
frères.
Nous vous proposons d’écouter Père
Nectaire, notre Père spirituel nous parler sur le sacrement de pénitence :
Pour
bien recevoir le sacrement de pénitence, il faut connaître ses péchés,
en avoir la contrition, les accuser, et après en avoir reçu l’absolution faire
la pénitence donnée par le confesseur ou le père spirituel.
Deux livrets sont en vente dans notre association « la pénitence ou confession » et « la confession selon l’Eglise orthodoxe » Ces livrets vous donneront des points de repères pour se préparer à la confession. Mais aussi et surtout des repères en fonction de ce que sont les péchés. Car les chrétiens (nes) aujourd’hui n’ont plus la connaissance de ce qu’est le péché, ses formes, son repérage, et qui est pécheur et pécheresse.
L'ONCTION DES
MALADES
Le Christ est le Sauveur de l’Ame et du Corps. C’est pourquoi le
Christ guérissait les maladies du Corps autant que celles de l’Ame.
L’Evangile est parsemé de récits de
malades graves. Cette action, ses Apôtres la prolongeront : « Ils
chassaient beaucoup de démons, et faisaient des onctions d’huile à de
nombreux malades et les guérissaient (Saint Marc 6,13). Cette action
guérissante, le Seigneur la continue
L’onction des malades
est destinée à n’importe quel malade, quelle que soit la gravité de son état.
Epître de saint
Jacques (chap. 5 13-15) : «Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il
appelle les presbytes (anciens) ou « (Prêtres) » de l’Eglise et
qu’ils prient sur lui après l’avoir oint d’huile au nom du Seigneur.
La prière de la foi sauvera le patient et le relèvera. S’il a commis des
péchés, ils lui seront remis. La guérison est demandée dans le cadre du
repentir et du salut.
L’onction peut ramener
le malade à la santé ou du moins lui donner l’accroissement de force
nécessaire, un regain d’espérance.
L’office de l’onction des malades peut-être célébré soit à l’Eglise, soit à
la maison. Il est d’usage d’administrer le mercredi Saint le sacrement de
l’onction des malades à tous les fidèles pour la guérison de leurs maux et de
leurs « péchés oubliés ».
C’est un sacrement
par lequel le prêtre en oignant les malades d’huile consacrée, demande pour
eux, avec l’Eglise toute entière, la grâce de DIEU qui guérit toutes les
infirmités du corps et celle de l’âme.
L’onction soulage l’âme des malades en leur remettant leurs péchés, puisque
la maladie et la mort sont la conséquence du péché qui est lui-même une
infirmité de l’âme.
Ce Sacrement n’est pas destiné uniquement aux mourants, mais à tout malade,
car nul ne peut être considéré comme parfaitement sain.